« Les fleurs ont une existence surnaturelle. »
« Puisque vous affirmez l’inconscience des végétaux pourquoi ne pas constater qu’ils suivent un rêve que rien ne peut définir ni délimiter mais qui est plus sûr que votre vie consciente. C’est grâce à leur rêve que les plantes formulent des images avec leurs corps, leurs pétales et leurs graines. »
« Pour l’heure, l’essentiel c’est ce passage insensé que nous révèlent les fleurs d’une vie à une autre vie. Au lieu de se limiter à des devoirs prescrits comme vous vous en faites scrupule au titre d’être conscients et férus de votre humanisme, les fleurs exercent leur imagerie pour passer au travail de leur sommeil pareil à la mort. Ainsi elles ressemblent à ce qui n’a rien de commun avec elles et vivent une paisible légende qui les sauve en leur révélant la vérité. »
Extraits de « Le grand rêve des floraisons« , dans « La Rhétorique fabuleuse » d’André Dhôtel.
Photographies Marie Alloy, D.R.