Exrait
© Extrait de la préface de Jean-Marie Barnaud
« Chacun des livres de Christine Givry, inspiré par ses voyages, témoigne d’une expérience concrète des « chemins », où le corps est engagé dans une quête sans fin d’un lieu qui comblerait une attente essentielle, celle qu’expriment ces lignes de Le Buisson brûlé : « Sur cette terre à l’odeur de laine et de suint/que sommes-nous venus chercher que nous avons perdu/nous qui écrasons des fleurs sous nos pas ».
Une inquiétude essentielle persiste donc au cœur de ces pérégrinations, ce qui n’est pas incompatible avec l’enthousiasme des départs : « repartir par un si beau chemin de blancheur », s’exposer à « l’ivresse des parfums », rencontrer la beauté du monde : autant d’expériences, qui ravivent ou creusent l’inquiétude dont je parlais, laquelle précisément décèle en toute chose sa perte, et la présence de la mort au cœur même de la beauté. »