OUVRIÈRE DURÉE de Gilles Lades

15,00 

Format : 13 x 20 cm – 104 pages
Prix public : 15 €
En couverture « L’appel des moissons », peinture de Marie Alloy ISBN 978-2-9563314-7-6
Date parution en librairie : 12 avril 2021

Imprimé fin mars 2021, en France à l’imprimerie Nouvelle Laballery à 58500 Clamecy.

Papier intérieur : Bouffant Munken Cream 90g, main de 2 Couverture : Rives vergé blanc naturel 220 g

Dépôt légal : avril 2021
Tirage : 300 exemplaires.

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« Depuis que je me suis élancé sur le sentier poétique, au début des années 70, plusieurs périodes l’ont rythmé : la confiance et l’ardeur lyriques, la célébration et la méditation du lieu, l’expérience de l’aridité et de l’absence poussée jusqu’au seuil de l’effacement.

Aujourd’hui, « l’ouvrière durée » est un temps de patience qui ne veut pas se devancer, qui accepte et reçoit le poème comme le cadeau d’un jour de plus, qui nous bâtit autant que nous l’inventons. Le passé revient tamisé de sagesse, le visage (le sien propre, et tous les autres) n’en finit pas de s’approcher et la voix, la juste voix, est plus que jamais traquée, au secret des pas, au hasard des haltes. Alors que défile la splendeur du monde, sublime routine, indéfinie redécouverte. »

© G. L.

Extrait

N’oublie pas ce temps de ferveur enfouie de solitude ancrée comme un cyprès où la voix taraudait le marbre intime se vouait à l’aube de juin

Chaque heure était un vin d’arômes et de courses l’avenir un bastion dans le bleu

Tu quittais un jardin inespéré d’anémones pour l’infini guetté derrière le grillage

Tu étais attentif au doux fracas des âmes en travail tu scrutais tout visage en muette découverte tu devinais la force empêchée d’être tu faisais provision d’évidence au moment de partir dans le silence
jamais tu ne laisserais sans réponse l’appel du chèvrefeuille

Tu conservais les mots formés du fond de la clôture puis révélés à voix de torture dans la joie sérieuse des fins d’hiver

4e de couverture

L’heure est froide comme pierre la pluie donne un reste de soleil.

L’homme assis ne sait plus quelle piste l’appelle quels arbres le consoleront d’abeilles.

La ville ensevelit sa gloire ses ravages contemple ses grands axes de marbre.

L’ancien temps résiste comme un pont bombardé.

Au hasard des mémoires des figures font cercle à la table d’été brefs dimanches bénis par l’émeraude et l’or.

© Gilles Lades

Panier
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