Décembre 2019, un article de la Revue Diacritik
Le blason de lichen Pierre Lecœur
éditions FATA MORGANA
Monotypes de Marie Alloy
« Parfois, June sort de la poche de son jean un grain de blé qu’elle doit tenir précautionneusement entre la pulpe du majeur et de l’index. Elle le laisse glisser au creux de la paume et le regarde. Il est fait pour rouler et se planter. Il est revêtu de sa couleur propre et personne ne l’a imaginé. Son arrondi parfait s’accentue pour que sa ligne entre en elle-même, à la couture, au défaut, là d’où la pousse jaillit quelles que soient les coutumes, les passions et les illusions de ceux qui l’ont planté. Une fois jeté d’une main absente ou versé du semoir d’acier, il suit sa loi et s’épanouit. »
June et Phoebe campent quelques jours en Nouvelle-Angleterre. A chaque moment de ce séjour correspond une étape d’une initiation au secret des choses, des lieux et des êtres. Peu à peu, les nuances des personnalités des deux jeunes filles se dessinent : l’une semble tournée vers les autres, vers le langage ; l’autre vers le silence massif d’une terre qui constitue toujours un Nouveau Monde. Dans cet écart le texte évolue d’une manière qui voudrait échapper à la tyrannie du temps des horloges.
rencontre avec Pierre Lecoeur
à l’occasion de la parution de son livre
Le blason de lichen paru chez Fata Morgana,
Pierre Lecoeur s’entretiendra avec Jean-Benoît Puech
« PASSAGERS
Ce fut d’abord la danse de quelques mots d’une langue étrangère sur le quai de la gare afin que fût dite l’heure rien livré à la distraction du monde »