Deux variations de reliure
LE CIEL LE TEMPS, un poème de Marie Alloy accompagné d’une estampe originale (rehaussée dessin et aquarelle) du même auteur, en réponse à l’invitation amicale d’Antonio Pérez Noriega, artiste relieur. Poème relié par ses soins pour quelques exemplaires réservés dont la Bibliothèque Nationale d’Espagne de Madrid.
LE CIEL LE TEMPS
s’étirent sur le fleuve Ciel de fraîcheur à la pointe du jour quand partent les étoiles revivent les corps
En vain peut-être les rêves auront parlé en nous d’injustices et de craintes de douceurs et d’attentes Le cœur ne s’efface pas dans la nuit il ferme nos paupières et nous ouvre
Nous écoutons les bruits Joie d’entendre les gestes leurs mouvements et tout ce rouge à l’âme transparent
Des mots nous arrivent fragiles îlots de sables prennent feu avant que le cœur n’éclate
La parole manquante le silence des blancs sont au poème échos des glissements du temps sur une page sans langue
Image mouvante du fleuve qui se retire laissant des lames de sable doucement l’envahir Les sternes ont terminé leurs nidifications Chaque être vivant ainsi perpétue la vie
Se dire à intervalles réguliers Ceci est le ciel Ceci est l’amour Tout ce qui submerge l’être s’enroule à ses cendres les change en azur en lumière diffuse et volante
©Marie Alloy (droits réservés Adagp)
LE CIEL LE TEMPS Réalisé pour le bon plaisir d’Antonio et ses amis Poème et gravure de Marie Alloy Typographie Atelier Vincent Auger Tiré à cent cinquante exemplaires numérotés et signés Noël 2018